Agsila participe à la biennale off Dak'Art 2018 

 

 DAK’ART OFF, BAAT, IN-DE-TRI-TUS

 

 

A Yenne, autour du BAAT (Bureau Africain des Arts et Techniques), lieu nouvellement crée par Agsila et Hervé Breuil, le projet In détritus liant écologie, respect du territoire, création et sensibilisation artistiques prendra son envol le dimanche 6 mai  à 17h en débutant joliment par le vernissage d’œuvres in situ.

 

Conduit par trois artistes, Agsila musicienne, Habdaphai et Henri Sagna plasticiens, avec l’intervention de la compagnie théâtrale CAADA DIALAW, le projet comporte trois expositions, un spectacle, des performances et installations, des ateliers, une rencontre avec les artistes autour du détritus. Les expositions sont ouvertes jusqu’au 6 juin.

 

Les artistes

 

Agsila, musicienne qui a plus d’une corde à son arc, exposera 20 photos. « Résidus » c’est ce qui reste de ce qu’on a touché (chaussure, théière). Reste la trace du vivant, livrant son énergie à un monde invisible  qui s’adresse à l’âme de l’objet et permet les mutations.

 

Henri Sagna, professeur à l’école des beaux-arts de Dakar, est un habitué de Dak’Art. Il expose cette année dans 5 lieux différents de la capitale. Dans cette exposition in situ, présentée comme un parcours et jouant du détournement et du rebut, l’artiste affirme son engagement environnemental, la lutte contre la pollution. Du filet de poisson encombré de plastique et d’objets rejetés aux poissons réalisés dans des tongs, en passant par les dessins d’enfants sur les espèces menacées, Sagna trace son chemin et file sans vergogne la métaphore : poissons sans chair qui finissent fichés dans un mur de béton comme autant de flèches et de poignards pour une nature assassinée.

 

Habdaphai. En recherche depuis longtemps sur l identité martiniquaise, hanté par le métissage et ses transgressions, l’artiste présente sur des petites cartes déchirées et assemblées, l’image d’une foule compacte, s’interrogeant sur ses propres valeurs et sa place dans le monde. Sur un mur, quelques personnages sortis des séries (porteurs de poissons, regards) et d’une future bande dessinée  appellent les enfants aux ateliers, suivront performances sur le quotidien et une installation faite avec les déchets, dressée vers la mer comme un ultime et dérisoire défi.

 

 

 

Le lieu : BAAT

 

Jouant habilement du dehors, dedans et du sans frontières, il offre espaces clos et espaces ouverts. Tout d’abord un grand studio de répétitions et d’enregistrement, qui peut devenir une salle de spectacle de 50places avec cabine technique et luxe suprême : une grande terrasse rassembleuse.

Une maison sans toit ni portes ni fenêtres offre des espaces d’exposition. Plus loin, une scène à ciel ouvert et un lieu de danse. D’un saut de puce, sous le regard tranquille de l’eau, on passe d’un espace à un autre avec le bonheur de la rencontre.

 

Projet Résidus

Série photographiques

 

La série Résidus évoque la mort.

Cette mort est abordée sous deux angles ;  La mort de l’être  et la mort des objets.

Les objets déchus deviennent déchets.

L’être mort reste peut être encore attaché à eux.

L’espace flou est un passage.

L’objet est en attente sous le regard de l’être mort. 

Nous laissons nos empreintes dans nos objets personnels .

Nous y laissons aussi beaucoup d’énergie résiduelle.

Ces résidus sont abandonnés dans nos jardins, dans les déchetteries et les décharges.

 

 

 

 

 

 

 

 Les personnes meurent quand on ne pense plus à elles, les objets meurent lorsque on ne les aime plus. 

 

 

 

 

 

Exposition au BAAT